Névralgie, courbature, lombalgie… difficile d’échapper à la douleur tant ses formes sont nombreuses. La phytothérapie et l'aromathérapie peuvent nous aider à ce qu’elle se tienne plus tranquille.
Écorce de saule
Contre les fièvres, maux de tête, états grippaux, rhumatismes, douleurs : décoction de 2 à 3 g d’écorce pendant 10 minutes, filtrer, 1 tasse avant chaque repas.
À dose plus forte : décoction de 20 g d’écorce par litre d’eau pendant 5 minutes, puis laisser infuser 10 minutes. Prendre 250 à 500 ml, à répartir matin, midi et soir. Chez l’adulte, ce dosage correspond à 60 à 120 mg de salicine par jour. Mais des dosages quotidiens de 240 mg de salicine sont possibles en cas de poussées douloureuses aiguës chez l’adulte.
En teinture mère, prendre 2,5 ml (1 demi-cuillère à café) avec de l’eau, 3 fois par jour. Ou 3 gélules à 300 mg de poudre d’écorce de saule par jour, soit environ 24 mg de salicine par jour (dose faible).
ATTENTION : les dérivés salicylés sont contre-indiqués en cas d’allergie ou d’intolérance à l’aspirine. À n’utiliser que sous contrôle médical dans de nombreuses affections cardiovasculaires par exemple, car la plante fluidifie le sang.
Reine-des-prés
En cas de rhumatismes, maux de tête et états grippaux, ou comme diurétique en cas de surpoids : 1 cuillère à soupe de sommités séchées pour 1 tasse d’eau à peine frémissante (les salicylates sont détruits au-dessus de 90 °C). Laisser infuser 10 minutes à couvert, boire 3 à 4 tasses par jour, dont la première à jeun ; ou 1 à 2 gélules à 300 mg environ aux trois repas.
Attention : Les dérivés salicylés sont contre-indiqués en cas d’allergie ou d’intolérance à l’aspirine.
La griffe du diable contre l’inflammation Soulager directement la douleur, comme le font les dérivés salicylés, n’est pas suffisant, on sait depuis longtemps qu’il faut aussi réduire l’inflammation.
Chez nous en Europe, le cassis a cette propriété proche de la cortisone. Mais ces dernières années, une plante connaît un succès sans précédent. Il s’agit de l’harpagophytum (Harpagophytum procumbens), qui pousse en Afrique du Sud et qui serait aujourd’hui une des plantes les plus vendues au monde.
Mais l’utilisation massive de cette racine va bientôt provoquer un véritable désastre écologique.
Or il est possible de remplacer l’harpagophytum par un extrait fluide de scrofulaire (Scrophularia nodosa), un remède ancestral anti-inflammatoire et cultivé en Europe.
En plus d'un traitement ostéopathie et énergétique ciblé sur la restauration de l'homéostasie, je conseille souvent à mes patient(e)s le mélange de teintures mères (des laboratoires Boiron ou Lehning par exemple): Scrofulaire (anti-inflammatoire), Cassis (anti-inflammatoire) et Arnica (anti-douleur et anti-inflammatoire). Un mélange gagnant contre la douleur!
Harpagophytum Pour lutter contre un état douloureux, inflammatoire, spasmodique (arthrite, arthrose, lumbago, tendinite, rhumatisme, bursite, synovite, entorse, goutte).
Poudre totale en gélules : 1 à 6 g en traitement d’attaque avec 1 verre d’eau, en 3 prises au moment des repas ; ou en extrait fluide, 1 cuiller à café par jour dans un grand verre d’eau. Poursuivre le traitement 2 à 3 mois, même si on peut escompter un effet anti-inflammatoire dès 3 semaines de traitement.
Effets secondaires rares : problèmes gastro-intestinaux, allergie.
Contre-indication : grossesse, allaitement ; ulcère gastro-intestinal allergie. Interaction possible avec des anticoagulants, antidiabétiques.
Penser également à l'Aromathérapie!
Deux huiles essentielles pour ne plus souffrir:
Genièvre Pendant tout le Moyen Âge, le genévrier (Juniperus communis) était une panacée pour les maux de tête, les maladies rénales et urinaires. Ces baies renferment 0,5 à 2% d’une huile essentielle riche en monoterpènes qui lui confère ses propriétés anti-rhumatismales (elle favorise l’excrétion des toxines rénales et de l’acide urique), antalgiques (elle calme la douleur), anti-inflammatoires, et diurétiques.
Mode d’emploi : l’huile essentielle sera diluée à 3 ou 5 % dans une huile végétale de qualité pour pratiquer des frictions locales 2 à 3 fois par jour.
Gaulthérie Ses indications antalgiques sont innombrables : rhumatismes musculaires, goutte, arthrite inflammatoire, polyarthrite, arthrose vertébrale, épicondylites ; inflammations douloureuses : tendinites, muscles fatigués et douloureux, crampes…
Mode d’emploi : en massage, diluée à 20 % dans une huile végétale.
Le pavot, un antidouleur stupéfiant Le pavot est à l’origine de nombreux remèdes à base de morphine, le principe actif de l’opium.
La morphine est soit absorbée en comprimés dosés, soit utilisée comme matière première pour l’obtention de nouveaux médicaments par hémisynthèse : cette modification chimique de la morphine permet d’atteindre au choix un effet puissant de courte durée, une prolongation de l’effet sur 24 heures ou une augmentation de son effet antidouleur et une diminution de son effet stupéfiant.
Parce que la perception de la douleur est très subjective, parce qu’elle interroge notre vie et donc son sens, on pourra faire appel à d’autres approches originales pour la calmer.
De nombreux contemporains se tournent vers les fleurs de Bach, la relaxation, la sophrologie, l’hypnose, les remèdes homéopathiques. Cet accompagnement est d’une grande aide, il conforte le traitement proprement dit de la douleur par les plantes antalgiques.
A votre santé!
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Source:
L'excellent site "Plantes et Santé"