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  • vincent

Syndrôme de l’intestin irritable : « PLAN B »


Qui ne s’est jamais senti le ventre ballonné, douloureux, perclus de gaz ? Ou un blocage, inconfortable et qui dure : la constipation. Quand ces symtômes se produisent régulièrement, en alternance, et sans que l’on sache pourquoi, on s’inquiète. Vous souffrez probablement de troubles digestifs « fonctionnels », de « colopathie fonctionnelle » ou syndrôme de l’intestin irritable (SII).

PAS SEULEMENT UNE QUESTION DE STRESS…

Gaz, ballonnements, douleurs abdominales, crampes et autres « réjouissances » à répétition.

On se doutait depuis longtemps que l’alimentation jouait un rôle central dans ce dysfonctionnement intestinal. Mais on ne savait pas précisément quels aliments étaient impliqués à l’exception des produits fermentescibles.

La solution n’est pas médicale mais comportementale. Et le stress n’est qu’une facette de ce trouble niché dans une hypersensibilité viscérale.

L’ALIMENTATION, NOTRE 1 ère MEDECINE

Des années de recherches et de tests ont été nécessaires pour identifier les aliments (nombreux) à l’origine de ces désagréments. Ces travaux ont abouti à une approche alimentaire spécifique, à l’efficacité validée dans une écrasante majorité de cas.

Si votre médecin ne vous en parle pas, c’est que l’information est assez nouvelle : il a fallu attendre que cette alimentation anti-SII fasse ses preuves dans le monde anglo-saxon pour que des francophones s’y intéressent.

DES SOLUTIONS DOUCES

De nombreuses biothérapies peuvent apporter un soulagement et éviter le recours systématique à des médicaments : ostéopathie, homéopathie, acupuncture, naturopathie…

1 / L’ostéopathie :

Votre ostéopathe préféré peut améliorer le fonctionnement neuromusculaire du colon lui-même, mais pourra aussi investiguer les organes voisins. Le traitement ostéopathique peut améliorer le transit intestinal et soulager efficacement les douleurs abdominales. Pensez-y!

2 / En association, retenez :

Remède d’URGENCE : en cas de barre en travers du ventre, de fortes douleurs, il faut amener du chaud au ventre ! Serviette très chaude (43°c environ) sur le ventre avec une bouillotte par-dessus, pendant 20 min. SOULAGEMENT IMMÉDIAT GARANTI!

Pour les spasmes :

  • Les remèdes homéopathiques donnent parfois de très bons résultats : Colocynthis 5 CH (quand on est plié en deux), Cuprum Metallicum 5 CH associé à Belladonna 5 CH et Raphanus 5 CH (quand ballonnements et gaz les accompagnent) ou China Complexe n°107.

  • L’huile essentielle de menthe poivrée a montré une efficacité antispasmodique comparable au Dicetel (un classique de l’allopathie) : sa capacité à soulager les symptômes du SII est reconnue.

Pour régulariser le transit (diarrhée et constipation) :

  • Le charbon activé en poudre régularise le transit en nettoyant surtout le conduit intestinal.

  • L’argile verte (que l’on peut associer au charbon activé) apaise les petites inflammations et reminéralise les tissus.

  • La propolis ou l’extrait de pépins de pamplemousse renforcent la flore intestinale et stomacale (et la purifient).

  • Le psyllium blond adoucit la muqueuse intestinale par son apport en fibres bien toléré, comme les graines de lin (également reconnues pour leur effet calmant) et leurs fibres solubles, douces.

  • Certaines familles de probiotiques calment et soutiennent l’intestin tout en diminuant les épisodes douloureux, les ballonnements et les flatulences. Les plus efficaces à l’aune des dernières études seraient :Lactobacillus rhamnosus GG, Lactobacillus plantarum, Bifidobacterium infantis, Streptococcus faecium,Streptococcus thremophilus, Saccharomyces boulardii.

Pour l’anxiété et le stress :

L’hypnothérapie, les techniques de relaxation, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la sophrologie et l’acupuncture aident à surmonter les ruminations et l’état anxieux, modifient la perception de la douleur et les habitudes de défécation.

Et puis, il y a toujours les formules de l’herboristerie, solutions des plus simples : pensez avant tout aux tisanes à base de plantes amères ! Drainantes, dépuratives, anti-inflammatoires, antispasmodiques (chardon-Marie, camomille, curcuma…), ces tisanes répondent bien au quotidien des troubles digestifs fonctionnels ou du SII.

LE REMÈDE EST AUSSI DANS L’ASSIETTE !

Il convient de changer radicalement ses habitudes alimentaires.

Les aliments impliqués dans le syndrome de l’intestin irritable ne sont pas les mêmes pour tous, mais tous contiennent des glucides !

Le seul fait d’éviter ces glucides soulage dans 75% des cas.

De quoi s’agit-il ? De glucides fermentiscibles, baptisés FODMAP

Voici ces ennemis potentiels regroupés sous l’acronyme barbare FODMAP :

F = Fermentable (fermentiscibles)

O = Oligosaccharides (fructanes et galacto-oligo-saccharides)

D = Disaccharides (lactose)

M = Monosaccharides (fructose en excès du glucose)

A = And (et)

P = Polyols (sorbitol, mannitol, xylitol et maltitol).

Il s’agit en fait de sucres à chaînes courtes dont la particularité est d’être difficilement digestibles. Ces sucres parviennent parfois quasi intacts dans l’intestin où ils pourrissent. Les bactéries-hôtes s’en nourrissent, les fragmentent, les fermentent.

D’où une distension du côlon et la production de gaz, premier symptôme du SII, qui entraîne des ballonnements, etc…

Quand le côlon ne joue plus son rôle « d’épurateur »

Les intestins sont irrités par la plupart de ces sucres, chez d’autres par une partie seulement, voire un seul sucre.

« La santé commence par les intestins ».

Le côlon est le « grand épurateur » chargé d’évacuer ce que nous avons absorbé et ce que nous n’avons pas assimilé, aliments ou émotions… Le SII n’est qu’une panne du « grand épurateur », l’irritabilité intestinale impactant (l’observation scientifique l’indique) le stress émotionnel, et vice versa.

FODMAPs

Les FODMAPs sont présents dans :
  • quantité de fruits (pomme, poire, abricot, cerise, avocat, prune, nectarine, mangue, grenade, figue, fruits en conserve, séchés…) et jus de fruits,

  • le miel,

  • tous les produits laitiers et les fromages à pâte molle,

  • quantité de légumes (ail, oignon, brocoli, choux…),

  • la plupart des légumineuses (pois chiches, haricots rouges, lentilles, fèves de soya…),

  • les céréales (blé, seigle, orge…),

  • les alcools (cidre, rhum, et particulièrement les plus sucrés, Porto, Ricard, Muscat…),

  • les édulcorants (des chewing-gums anti-caries, par exemple),

  • le pissenlit, la chicorée, les pistaches…

C’est une vraie ribambelle de sucres qui se cachent dans toute notre alimentation, à l’exception des viandes, des œufs, et des noix (sauf pistache et noix de cajou).

Certains aliments, bien identifiés, sont d’emblée à éliminer. C’est le cas de l’OIGNON impliqué dans 99% des cas de SII ou de l’ail, de la pomme, de la poire, du blé, de l’orge, du seigle…

LE PLAN « B » POUR EN FINIR

Cette méthode alternative, ce « Plan B », s’applique en deux temps:

  • La diète d’élimination : elle consiste d’abord à faire une diète faible en FODMAPs en éliminant autant que possible tous ces aliments pendant 8 semaines au moins, le temps de retrouver l’équilibre intestinal.

  • La diète personnalisée : il s’agit de réintroduire dans son alimentation ces familles de FODMAPs, étape par étape, une à une : c’est le seul moyen d’identifier les mauvais aliments pour soi dans la liste des suspects. Chez certaines personnes, cette identification est rapide et simple, pour d’autres cette phase de réintroduction et d’évaluation peut durer plusieurs semaines et nécessite l’aide d’un nutritionniste.

A tester en priorité :

  • le lactose (le manque de lactase, l’enzyme servant à sa digestion, est répandu dans la population),

  • les oligosaccharides connus sous le terme de « FOS », fructo-oligosaccharides (oignon, ail, inuline, blé…),

  • le fructose (1 personne sur 3 l’absorbe mal).

==> A lire également article « 10 règles de diététique »

Rétablir son équilibre intestinale, c'est long mais on arrive! Ne vous découragez pas!

A votre santé!

——–

Références:

– « The complete low FODMAPs diet » de Sue Sheperd.

– Dominique Vialard d’Alternative Santé.

– Hundscheid, H. W.C. (2007). Treatment of irritable bowel syndrome with osteopathy: Results of a randomized controlled pilot study. Journal of Gastroenterology and Hepatology, Vol. 22, Issue 9, Septembre, p. 1394–1398.

– Monier, E. (2004). Influence du traitement ostéopathique chez les personnes présentant une irritation du colon sigmoïde. Thèse de fin d’études au Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal.

– Zhongguo G. S. (2009). Relationship between irritable bowel syndrome and unstable thoracolumbar vertebrae. The Zhongda Hospital Affiliated to Southeast University, Jiangsu, China, Jun;22(6):456-7.


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