
On imagine souvent que l’arthrose est causée par l’usure du cartilage. À force de frotter l’une contre l’autre, les deux surfaces de cartilage finiraient par s’éroder. C’est une vision sympathique mais naïve.
À la lumière des études récentes, qu'en est-il exactement ?
L’usure des articulations, une conception dépassée?
On souffrirait d’arthrose lorsque le cartilage de l’articulation s’use, frotte et s’abrase en raison d’une sursollicitation ou d’une sollicitation mécanique inadaptée.
On considère ainsi que l’usure du cartilage entraîne la prolifération et la déformation du tissu osseux, l’inflammation de l’articulation et le développement des douleurs liées à l’arthrose.
Cette théorie de l’usure fait apparaître la formation et les caractéristiques de l’arthrose comme très simples. Elle est largement admise.
Mais est-elle pour autant exacte?
La recherche actuelle sur l’arthrose indique clairement que non. L’usure comme modèle d’interprétation est obsolète. [1]
"Personne ne dirait que le cerveau s’use parce qu’on pense trop. Pourtant, pour les articulations, tout le monde dit qu’avec l’âge, le cartilage s’use inévitablement. Ce n’est pas si simple" -Thomas Pap, chercheur à l’Institut pour la médecine musculosquelettique expérimentale de l’Université de Münster
"Notre compréhension des processus (...) menant à l’arthrose s’est profondément modifiée. D’une maladie ‹d’usure› (...) nous sommes passés à une maladie dégénérative multi-tissulaire". Jérémie Sellam, service de rhumatologie Hôpital Saint Antoine [2].
Tout nous porte à croire que l’arthrose découlerait plutôt de l’incapacité du corps à réparer les tissus articulaires endommagés.
En effet, des chercheurs ont découvert deux autres explications à la dégénérescence des cartilages. Ces deux causes ont l’avantage d’ouvrir la porte à la guérison : la régénération des cartilages.
Chez Vincent Grosdemouge, ostéopathe à Anglet, nous abordons l’arthrose de manière globale, en intégrant les découvertes les plus récentes sur ses causes et en proposant des stratégies personnalisées pour chaque patient.
Une question d'irrigation?
La première explication mise de l’avant par les nouvelles recherches relie l’apparition de l’arthrose à un trouble de la circulation sanguine.
En effet, des chercheurs ont mesuré l’épaisseur de la paroi de l’artère poplitée (derrière le genou) chez des patients atteints d’arthrose pour savoir s’il existe un lien entre un trouble d’irrigation et l’apparition de l’arthrose.
Ils ont constaté que chez ces patients, la paroi de l’artère est effectivement plus épaisse (un signe de maladie cardiovasculaire).
Ils concluent donc qu’il existe une explication vasculaire à l’arthrose, c’est-à-dire une relation entre la maladie et l’apport de nutriments par les vaisseaux sanguins [3].
D’autres chercheurs ont mesuré l’état des vaisseaux sanguins dans l’os sous-chondral (directement sous le cartilage).
Ils ont évalué l’état des micro-vaisseaux à l’intérieur de l’os. Ils ont constaté que la maladie athéromateuse (lésion de la surface interne des artères) est directement liée à la progression de l’arthrose. Ils concluent que l’arthrose est une maladie vasculaire touchant l’os sous le cartilage. [4]
Une mauvaise irrigation sanguine occasionne une déficience en nutriments et en oxygène dans le cartilage, ce qui provoque une mort cellulaire et une dégradation du cartilage.
La réduction de l’irrigation causerait également des lésions osseuses, qui entraînent une perte d’intégrité de l’os et contribuent à l’évolution de l’arthrose et à l’augmentation de la douleur, voire la perte complète de la fonction de l’articulation [5]
L'accumulation de toxines?
L’autre mécanisme d’apparition de l’arthrose mis de l’avant est l’accumulation dans le cartilage de protéines anormalement liées à des sucres, que l’on nomme glycotoxines, proteines glyqués ou AGE.
On appelle glycotoxines les produits terminaux avancés de glycation, une classe de toxines que le corps absorbe lorsque nous consommons certains aliments tels que des viandes grillées, aliments trop cuits ou sucrés, boissons ou desserts sucrés, fromages et autres aliments d'origine animale.
L’accumulation de ces glycotoxines entraîne une réaction cellulaire qui peut détériorer les tissus [6] Un mécanisme inflammatoire s'opère. Il s’ensuit un phénomène de dégradation accélérée du cartilage. Ainsi, en évitant ces aliments il est possible de réduire significativement notre apport [7],[8].
En vieillissant, notre capacité à dégrader et à éliminer les glycotoxines s’affaiblit. Leur accumulation pourrait donc expliquer une bonne partie des symptômes de l’arthrose de même que le lien statistique entre l’âge et l’arthrose [9]
On sait que perdre du poids aide à diminuer l’arthrose. La littérature scientifique suggère que le soulagement des articulations n’est pas uniquement causé par l’effet mécanique de la réduction du poids. En réalité, ce sont plutôt les actions prises pour perdre du poids qui seraient bénéfiques. Une alimentation type méditerranéenne par exemple, diminue le taux de glycotoxines [10] et l’exercice améliore la circulation.
En améliorant le métabolisme par l’alimentation et l’exercice, on agit sur les deux principales causes de l’arthrose, soit l’inflammation et la mauvaise circulation, ce qui entraîne une amélioration de l’état du cartilage.
Chez Vincent Grosdemouge, spécialiste de la douleur à Anglet, nous intégrons des conseils nutritionnels et des exercices ciblés pour accompagner nos patients souffrant d’arthrose.
L'ostéopathie, une approche globale pour soulager l'arthrose
En combinant des séances d’ostéopathie avec des exercices réguliers et des ajustements alimentaires, il est possible de réduire l’inflammation, d'améliorer la circulation et de favoriser la régénération des cartilages.
L’ostéopathie à Anglet permet de :
Soulager les douleurs articulaires grâce à des techniques douces.
Stimuler la circulation sanguine et lymphatique.
Améliorer la mobilité des articulations touchées.
Nos patients à Biarritz, Bayonne, et sur toute la côte basque constatent des améliorations significatives après quelques séances.
Conclusion
L’arthrose n’est pas une fatalité !
Grâce à une approche globale intégrant ostéopathie, nutrition et activité physique, il est possible d’améliorer la qualité de vie et de réduire les douleurs.
Votre ostéopathe à Anglet, Vincent Grosdemouge, est à votre écoute pour vous accompagner vers une meilleure santé articulaire.
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FAQ sur l'arthrose et son traitement ostéopathique
1. En quoi l’ostéopathie peut-elle aider à soulager l’arthrose ?
L’ostéopathie aide à réduire les douleurs liées à l’arthrose en améliorant la mobilité des articulations, en diminuant les tensions musculaires et en stimulant la circulation sanguine et lymphatique. Ces techniques douces permettent également de réduire l’inflammation et de prévenir l’aggravation des symptômes.
2. Est-ce que l’arthrose peut être guérie ?
L’arthrose est une maladie dégénérative chronique, mais il est possible de ralentir sa progression et d’atténuer les douleurs. Grâce à un suivi adapté combinant ostéopathie, alimentation équilibrée et exercices physiques, on peut significativement améliorer la qualité de vie.
3. À quelle fréquence faut-il consulter un ostéopathe pour l’arthrose ?
Cela dépend de l’intensité des symptômes et de votre état général. En général, 3 à 5 séances permettent d’obtenir des résultats notables. Votre ostéopathe à Anglet établira un plan personnalisé en fonction de vos besoins spécifiques.
4. L’alimentation joue-t-elle vraiment un rôle dans l’arthrose ?
Oui, une alimentation équilibrée, pauvre en aliments transformés et riche en nutriments, peut réduire l’inflammation et limiter l’accumulation de glycotoxines responsables de la dégradation du cartilage. Une diète méditerranéenne est particulièrement recommandée.
5. Quels exercices sont les plus adaptés pour l’arthrose ?
Les exercices doux comme la marche, la natation ou le yoga sont idéaux pour préserver la mobilité articulaire sans traumatiser les articulations. Votre ostéopathe peut vous conseiller des exercices spécifiques pour renforcer les muscles et améliorer la circulation sanguine.
6. Est-ce que l’ostéopathie peut aider pour d’autres douleurs articulaires ou musculaires ?
Absolument ! En plus de l’arthrose, l’ostéopathie est efficace pour traiter les douleurs chroniques, les lombalgies, les cervicalgies, les tendinites et bien d’autres troubles musculosquelettiques.
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Références :
- La Société Française de Rhumatalogie. En ligne. Consulté le 16-04-2020.
- Ligue Suisse contre les rhumatismes : "Cinq découvertes récentes sur l’arthrose"
En ligne. Consulté le 16-04-2020.
- Académie de l’apothicaire Jean-Yves Dionne. "L’arthrose n’est pas une maladie d’usure". En ligne. Consulté le 16-04-2020.
[1] «Osteoarthritis is often thought of as a degenerative condition, but does not arise just because of gradual wear and tear.»(«On perçoit souvent l’arthrose comme une maladie dégénérative, mais elle n’apparaît pas simplement en raison d’une usure progressive.»)Rannou, François: «Pathophysiology of osteoarthritis», in: Atlas of Osteoarthritis, published in partnership with the European Society for Clinical and Economic Aspects of Osteoporosis, Osteoarthritis and Musculoskeletal Diseases (ESCEO), 2eédition. Londres: Springer Healthcare; 2018, p. 34-51, cf. p. 36.
[2] «De l’arthrose aux arthroses : une nouvelle vision physiopathologique. L’arthrose est une vraie maladie métabolique», Dr Jérémie Sellam. Les colloques de L’Institut Servier. Paris: Springer Science; 2016, p. 18-27, cf. p. 25.
[3] Kornaat PR, Sharma R, van der Geest RJ, et al. Positive association between increased popliteal artery vessel wall thickness and generalized osteoarthritis: is OA also part of the metabolic syndrome?Skeletal Radiol. 2009 Dec;38(12):1147-51. PubMed PMID: 19575196; PubMed Central PMCID: PMC2773838.http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19575196
[4] Conaghan PG, Vanharanta H, Dieppe PA. Is progressive osteoarthritis an atheromatous vascular disease?Ann Rheum Dis. 2005 Nov;64(11):1539-41. Review. PubMed PMID: 16107512; PubMed Central PMCID: PMC1755271.http://ard.bmj.com/content/64/11/1539.long
[5] Findlay DM. Vascular pathology and osteoarthritis.Rheumatology(Oxford). 2007 Dec;46(12):1763-8. Review. PubMed PMID: 17693442. http://rheumatology.oxfordjournals.org/content/46/12/1763.long
[6] Luevano-Contreras C, Chapman-Novakofski K. Dietary advanced glycation end products and aging.Nutrients. 2010 Dec;2(12):1247-65. Epub 2010 Dec 13. Review. PubMed PMID: 22254007; PubMed Central PMCID: PMC3257625. (texte complet accessible gratuitement)http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22254007
[7] Uribarri J, Woodruff S, Goodman S, et al. Advanced glycation end products in foods and a practical guide to their reduction in the diet. J Am Diet Assoc. 2010 Jun;110(6):911-16.e12. PubMed PMID: 20497781. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20497781
[8] Choi KM, Han KA, Ahn HJ, Hwang SY, Hong HC, Choi HY, Yang SJ, Yoo HJ, Baik SH, Choi DS, Min KW. Effects of exercise on sRAGE levels and cardiometabolic risk factors in patients with type 2 diabetes: a randomized controlled trial. J Clin Endocrinol Metab. 2012 Oct;97(10):3751-8. doi: 10.1210/jc.2012-1951. PubMed PMID: 22837190.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22837190
[9] Verzijl N, Bank RA, TeKoppele JM, DeGroot J. AGEing and osteoarthritis: a different perspective.Curr Opin Rheumatol. 2003 Sep;15(5):616-22. Review. PubMed PMID: 12960490.http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12960490
[10] Rodríguez JM, Leiva Balich L, Concha MJ, Mizón C, Bunout Barnett D, Barrera Acevedo G, Hirsch Birn S, Jiménez Jaime T, Henríquez S, Uribarri J, de la Maza Cave MP. Reduction of serum advanced glycation end-products with a low calorie Mediterranean diet. Nutr Hosp. 2015 Jun 1;31(6):2511-7. doi: 10.3305/nh.2015.31.6.8936. PubMed PMID: 26040359. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26040359
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