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7 leçons de la "surf attitude"

Vincent

1. Accepter les creux de la vague.

Surfer, c’est avant tout accepter de "ramer".

Pour moins d’une minute environ de glisse, il faut accepter de « nager-ramer » longtemps sur sa planche afin de rejoindre le lieu de formation des vagues. C’est une école d’humilité. La jouissance de glisser est indissociable de l’effort que l’on a fourni pour y parvenir. »

2. Prendre des risques et des coups.

Cela peut évoquer les conduites à risques adolescentes, explique le psychanalyste Didier Lauru, celles où l’on repousse toujours plus loin les limites.

La prise de risques rejoint alors un fantasme d’auto-engendrement du type « il ne peut rien m’arriver ». » Le spécialiste Emmanuel Brunet reconnaît qu’il s’agit bien d’une conduite « ordalique » assumée, une manière de flirter avec la mort. Et de vérifier son salut : « Si ça passe, c’est que tu as mérité de vivre. »

3. Saisir le bonheur par intermittence.

Je suis frustrée de ne pouvoir surfer quand j’en ai envie, mais je fais contre mauvaise fortune bon cœur.

Pourtant, il est incontestable que le plaisir que je prends à surfer est renforcé par le côté épisodique, changeant et intermittent de cette activité. » S’agirait-il de « fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve », comme l’a écrit Serge Gainsbourg ?

4. Vivre en dauphin, éviter carpes et requins.

Selon deux experts en management, le monde est un grand bassin peuplé de carpes et de requins qui, chacun à leur manière, gèrent une pénurie aussi frustrante que permanente.

Les carpes marinent dans l’eau stagnante, victimes statiques, attendant toujours mieux. Les requins croient qu’il vaut mieux dévorer son voisin pour sauver ce qui peut encore l’être. Le dauphin, lui, comme le surfeur, sait profiter des « vagues du changement ». Il suit sa voie, son intuition, en bonne intelligence avec les autres et les éléments.

5. Savoir se positionner dans l’adversité.

Le surfeur aborde les choses et les gens « de côté ».

Ainsi, en situation de conflit, il pratiquera plus facilement l’esquive. S’il y avait un précepte de surfeur, ce serait peut-être celui-là : ne jamais aller contre.

6. Devenir le plus léger possible.

Dans la vie comme sur les vagues, le grand art consiste à accompagner le mouvement.

C’est l’un des points essentiels de la philosophie du surf. Le philosophe Gilles Deleuze était d’ailleurs fasciné par cette pratique. « Tous les sports de glisse – surf, planche à voile… – sont du type insertion sur une onde préexistante, explique-t-il dans Pourparlers (Éditions de Minuit, 2003).

7. Croire en des forces supérieures.

Le lyrisme omniprésent des aficionados rappelle le lexique de la pratique religieuse. Les surfeurs croient en une transcendance.

Comme la pratique religieuse, la pratique du surf semble défier les lois terrestres.

« Au fond, le surfeur rêve d’arrêter la mort, résume Emmanuel Brunet. Être comme l’eau qui passe. Être noyé dans le rien. Ou dans le tout. »

... Sauriez-vous glisser dans la vie comme sur les vagues ?

Pour les adeptes du surf, l’un ne va pas sans l’autre et leur planche les porte aussi à se transformer intérieurement. Voici quelques-uns de leurs enseignements.

A méditer aussi sur la terre ferme…

A votre santé!

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Sources :

- Joel de Rosnay, « surfer la vie »

- Emmanuel Poncet, d’après Psychologies.

- Photo: Fred-compagnon-surf-is-life1

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